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Zenith El Primero : un mouvement horloger devenu icône

Il y a 50 ans, Zenith lançait le premier calibre de chronographe automatique intégré à haute fréquence battant à 36’000 alternances/heure : le désormais célèbre El Primero. Un cinquantenaire fêté en beauté.

par Isabelle Cerboneschi

En 1969, une montre faisait une entrée très remarquée sur le marché horloger : la Zenith El Primero A384, le premier chronographe automatique dont le cœur battait à 36’000 alternances/heure. Son mouvement, baptisé El Primero, un nom chantant et fier qui signifie « le premier » en espagnol, est devenu au fil du temps une icône. Pour fêter les 50 ans de ce mouvement révolutionnaire, Zenith présente un modèle « Revival », reconstitution fidèle de la Zenith El Primero A384 originale. Pour ce faire, la manufacture a adopté une approche de « rétro-ingénierie ». Chaque pièce du modèle de 1969 a été numérisée et reproduite avec précision. Seules exceptions à la règle : un verre saphir remplace le verre acrylique et un fond saphir a été ajouté au boîtier afin de pouvoir admirer la dernière version du calibre emblématique, l’El Primero 400, qui fut amélioré au fil des décennies. Son boîtier rétro-futuriste de 37 mm correspond aux codes stylistiques en vogue à l’époque : on voulait participer à ce monde moderne qui s’annonçait et, avec un tel chronographe, on pouvait décrocher la lune, faute d’y mettre le pied. Cette réédition est dédiée aux amoureux de cette période qui a vu le monde entrer dans une nouvelle ère.

El Primero de Zenith, le premier !

Lorsque Zenith a lancé le premier mouvement chronographe automatique en 1969, plusieurs maisons étaient alors en lice. Mais c’est la manufacture du Locle qui a gagné cette course contre la montre avec le mouvement El Primero. L’idée de créer un tel mouvement avait été lancée en 1962. L’époque était propice à l’automatisation. Mais pas question de prendre un calibre existant et d’y ajouter un module additionnel. Chez Zenith, on avait l’ambition de créer le premier calibre de chronographe automatique et intégré, battant à haute fréquence pour mesurer le dixième de seconde. Il a fallu sept années de recherches avant qu’El Primero voie le jour. L’architecture du mouvement avait été entièrement pensée pour en faciliter l’assemblage. Depuis 50 ans, ce mouvement mythique continue d’animer les garde-temps Zenith. Il a subi quelques améliorations mais son essence demeure.

Date de création
1865
Statut de la société
Société anonyme, branche de LVMH Swiss Manufactures SA
Direction
Julien Tornare, CEO
Nombre de collaborateurs
227
Collections phare
Defy, Pilot
Best-sellers
Defy El Primero 21 en titane brossé
Pilot Type 20 Chronograph Extra Special
Prix de vente publics
De CHF 4’900.- à 149’900.-
Production annuelle
Non communiquée

www.zenith-watches.com

Un miraculé

Si Zenith peut aujourd’hui célébrer le demi-siècle d’El Primero, c’est non seulement grâce au savoir-faire des pionniers qui l’ont inventé, mais aussi grâce à l’intervention de l’horloger Charles Vermot au début des années 1970. En pleine crise du quartz, ce dernier a sauvé de la destruction l’outillage nécessaire à la fabrication du calibre, en le cachant dans un grenier scellé, alors que l’entreprise américaine, qui avait racheté la manufacture souhaitait, elle, s’en débarrasser. « Ce qu’il a fait est extraordinaire, se réjouit Julien Tornare, CEO de Zenith. Il fallait du courage ! Il a sauvé la marque ! »

El Primero autour du monde

Zenith a décidé de fêter toute l’année le jubilé d’El Primero. En réunissant autour de son CEO des clients, des collectionneurs et des amis de la marque dans le monde entier. Ce grand tour, baptisé le « Grenier Club » – en hommage au fameux grenier de Charles Vermot – est une série de dîners exclusifs. De Milan à Dubaï, de New York à Paris, de Moscou à Mexico, 50 hôtes privilégiés sont conviés dans des lieux prestigieux. L’occasion pour la manufacture de présenter un coffret anniversaire édité à 50 exemplaires contenant trois chronographes : une réédition de l’El Primero de 1969, un Chronomaster El Primero doté d’un mouvement optimisé et le récent Defy El Primero 21 qui mesure et affiche le 1/100ème de seconde. Un espace laissé libre dans l’écrin attend de recevoir le futur mouvement à haute fréquence de Zenith.

DEFY Inventor en titane et en Aeronith, équipée du système de régulation « Zenith Oscillateur » formé d’un seul tenant.

Defy Inventor, un défi à l’art horloger

Le cœur de la Defy Inventor ne bat pas : il palpite. En lieu et place du traditionnel balancier-spiral, on découvre un oscillateur formé d’un seul tenant, développé et breveté par la manufacture, rythmé à la très haute fréquence de 18 Hz (contre 4Hz habituellement). La manufacture du Locle avait dévoilé une première montre concept dotée de ce dispositif high-tech en 2017, la Defy Lab, limitée à 10 exemplaires. Mais Zenith souhaitait relever le défi jusqu’au bout et passer d’un prototype à une montre produite en série. Pari gagné : la Defy Inventor, dotée de cet organe réglant révolutionnaire, existe désormais en plusieurs centaines d’exemplaires. Rythmé par son oscillateur haute fréquence en silicium monocristallin, ce cœur d’un genre nouveau est enchâssé dans un boîtier en titane brossé, surmonté d’une lunette en Aeronith, un composite d’aluminium ultraléger. Un garde-temps révolutionnaire appelé lui aussi à traverser le siècle.